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15 décembre 2009 2 15 /12 /décembre /2009 20:42

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La visite du parc Mémento en banlieue de Budapest m'a inspiré pour écrire cet article. Après la chute du communisme en 1989, des individus ont eu la géniale idée de conserver les statues d'une ère révolue.

L'exposition est de taille modeste, mais ce coup d'œil derrière un rideau de fer aujourd'hui disparu comblera les nostalgiques des bottes en bronze de Staline et les professeurs d'histoire de terminale S qui ont survécu au passage aux 35 heures sous l'ère Aubry et survivront peut-être amèrement au passage aux 30 heures sous l'ère Sarkozy...

 



Mais revenons à l`histoire avec un grand H. En lisant ces quelques lignes, j'imagine la réflexion du style « Dedelagodasse a encore fumé du hash »...Je vous rassure et j'espère vous épater un vous racontant l'Histoire de la Hongrie telle qu'on pourra l'enseigner demain, en trois lignes.

http://fr.wikipedia.org/wiki/Autriche-Hongrie

Avant 1876, les hongrois sont des sujets heureux de rois. Le journal Gala n'est pas encore édité et diffusé dans le pays. Ils ignorent naturellement qu'un duc d'Anjou mis les pieds dans leurs palais.

En 1876, c'est la monarchie des Habsbourg qui emporte la mise pour créer un empire austro-hongrois aussi grand que la grande Allemagne.

Le 28 juin 1914, des serbes bosniaques assassinent l'héritier du trône austro-hongrois. La 1ère guerre mondiale qui oppose la triple entente (France, Grande Bretagne, Russie) aux empires de l'Europe Centrale dessine une nouvelle carte européenne et l'Empire est remplacé par 7 Etats-nations.

Pour la deuxième guerre mondiale, la royauté hongroise joue la carte allemande. Mauvaise pioche. La Hongrie est amputée des 2/3 de sa surface et gagne le gros lot, 40 ans de communisme.

 

A titre de comparaison, sans l'aide américaine, on peut imaginer la défaite de la France qui se résumerait aujourd'hui à l'Ile de France et l'Anjou. La Bretagne, la Corse et le pays basque seraient des Etats Nations. Le nord serait belge, l'est allemand et le sud-est italien.

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Aujourd'hui, le temps de quelques jours, j'ai fui un grand pays et son petit débat sur l'identité nationale pendant que les petits suisses débâtent de la construction de minarets. Je me suis plongé au cœur de l'Europe et lance le débat sur l'identité européenne qui, les élections passées, semble être oublié.

 

Géographiquement au centre de l'Europe, la Hongrie mériterait d'accueillir les parlements européens de Strasbourg et de Bruxelles.

Budapest possède le plus grand parlement d'Europe, achevé en 1902 au temps de la splendeur du grand royaume de Hongrie.

 

En 1896, Budapest est la deuxième ville au monde à se doter d'un métro construit par l'allemand Siemens suivant un concept proche des derniers métros automatiques (accès direct dans la station sans couloirs de circulation, petites rames à fréquences élevées, ouvert dès 4h30 du matin pour ramener les hongrois ronds comme des polonais...).

Le père de Tony Curtis, alias Danny Wilde et célèbre conducteur d'Austin Martin,  aurait pu être  conducteur de métro à Budapest mais il s'est consacré toute sa vie à tailler des costards à Mátészalka, une bourgade de l'est hongrois, avant de tailler dare dare vers les Etats-Unis dans les années 30 quand les nazis – les fans d'une certaine identité nationale de l'époque – sont arrivés.

Autre personnage, Pál István Ernő Sárközy de Nagy-Bocsa, père de notre Nicolas national et plus, a quitté ses nobles terres de Hongrie en 1944 pour fuir l'armée rouge. Voilà le deuxième exemple de carrière ratée en tant que conducteur de métro d'une superbe ville.

 

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Les églises sont majoritairement de style baroque, néogothique mais peuvent présenter des éléments romains, gothiques, mauresque ou Bauhaus. Ca vous en bouche un coin, j'espère….

Certaines furent utilisées par les turcs comme mosquée. Le débat des minarets est un faux débat. Si on rayait de la carte toutes les œuvres architecturales religieuses, le tourisme en prendrait un coup. Je vous laisse imaginer Paris sans Notre Dame.

En ce qui me concerne, je suis plutôt partisan de détruire les temples modernes de la consommation style tôle ondulée de chez Carrefour et de ses verrues de Midas (pas de pot pour les pots…), Décathlon (bonjour les formes ondulées "d'à fond la forme"…) sans oublier les horribles arches du Mac Do.

 

Budapest n'est pas encore pleinement entrée dans cette ère de consommation mondialisée. Les petites boutiques dominent le paysage urbain avec ses petites échoppes de porcelaine, de bibelots, de fruits déformés non calibrés. Les bars et restaurants ont conservé la chaleur du bois avant que les Starbucks Coffee apportent leur lot de plastiques aux couleurs criardes pour justifier la consommation d'un café hors de prix, estampillé du logo "développement durable" ou "écologique".

En Bulgarie, le café est plutôt vendu avec ses paquets traditionnels "Davidoff" que sous la forme des cartouches de la guerre économique sponsorisées par Georges Clooney de chez "Nespresso". Dans les campagnes, on moud le café à l'huile de coude pour réduire la consommation des emballages unitaires en aluminium. La Bulgarie et les budapestois sont non seulement au cœur de l'Europe mais ils sont à la pointe de l'écologie!

 

Aux prochaines élections européennes, je voterai peut-être hongrois….ou breton !



Petite vidéo d'histoire allégée...


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