Le titre de cet article est purement destiné à faire augmenter en cette fin d'année l'audience de mon blog.
Avec la recherche de mots clés "Rent a car", tout le monde anglo-saxon qui cherche à louer une voiture, devrait passer par le site www.dedelagodasse.com ! Je pense activement à ma reconversion. Je m'imagine bien percevoir 0,001% de commission sur tout individu qui loue un char après être passé par mon blog pour trouver une voiture à louer.
L'inflation tourne entre 1 et 2 % (allez sur le lien http://www.france-inflation.com/ pour voir que les formalités administratives sont au top des augmentations de 2009 !), l'augmentation salariale entre 0 et 2,5 %( http://www.ofce.sciences-po.fr/pdf/ebook/ebook121.pdf ), la révision des retraites d'environ 1% http://www.sante-sports.gouv.fr/le-montant-des-pensions-et-son-evolution.html , l'augmentation du ticket de métro de 4 à 6% et que, par rapport à ces détails mineurs de la vie quotidienne, nous payons tous les jours une taxe à la valeur ajoutée de 18,6% à 20,6% suivant l'humeur de l'omni président ou de l'omni premier ministre du moment.
http://www.senat.fr/commission/planification/notes/evolution_pv_achat.pdf
Je suis donc persuadé que ça vous ferait plaisir de payer une commission supplémentaire dedelagodasse de 0,001% quand vous louez un char. 0,001% c'est presque rien. Ridicule même par rapport aux commissions voyageuses de Karachi (20,9%...) que nous avons payées et que le monde politique sans grandeur (Jacques Chirac 1,90m, Edouard Balladur 1,80m, Nicolas Sarkozy 1,68 m, …) semble vouloir encore aujourd'hui ignorer. Il est vrai que la maladie d'Alzheimer progresse depuis 1994 …
Ah, si Charles de Gaulle et ses 1,93 mètres pouvait ressusciter !
Mon introduction est un peu longue. J'ai divergé par rapport à l'objet initial de mon article. Je ne voulais pas m'égarer. Je voulais juste vous raconter l'histoire cachée de mon petit scooter sulawesien. Elle a bien plus d'intérêt que les sombres histoires de la République, car elle tout simplement humaine…sans chichi, sans C majuscule, sans S minuscule.
Pour changer des trajets en bus, j'ai loué un scooter pour aller de Macassar jusqu'aux plages et bateaux bugis de Bira. Un trajet que maps.google.fr estime à 186 kilomètres réalisable en 3 heures et 5 minutes.
Je me suis renseigné localement sur cette petite excursion : j'en avais théoriquement pour 5 heures de route. Il fallait aller "toujours tout droit" ; dans le coin, il n'y a qu'une route qui longe la côte pour aller de Macassar à Bira.
Au bout de 4 heures, je me suis retrouvé sur une route qui commençait à monter, continuait de monter et ne s'arrêtait pas de monter. La chaussée devenait de plus en plus mauvaise. L'épaisseur de l'enrobé diminuait au fur et à mesure que je montais. Mon scooter commençait à tressauter de cailloux en cailloux cachés sous la fine couche de bitume.
Je commençais à douter de la bonne route toute droite et je semblais m'être égaré. Mais comme j'ai continué "tout droit", je me disais qu'après la montée, il y aurait une redescente vers la mer. Ici comme ailleurs, le niveau de la mer est toujours proche de zéro...
Il s'est mis à pleuvoir. Les sauts de cailloux en cailloux devenaient de moins en moins agréables. Je n'allais pas bien vite. Un petit trou devant moi, un coup de frein à main (le frein usuel est au pied et freine la roue arrière), et me voilà faire un vol plané au dessus du scooter qui s'écrase dans le bas coté derrière moi.
Résultat des courses ; l'avant de mon scooter bien cassé mais les phares fonctionnaient à peu près, un rétroviseur qui s'est lui aussi envolé sans casser, un cale-pieds bien tordu, quelques rayures sur le coté et un attroupement de montagnards qui s'empresse de remettre debout mon scooter, et me regarde ébahi par ce spectacle bien étranger ; un routard "francese" avec une cape de pluie déchirée, un short légèrement déchiré, une main rouge sang et les genoux sanguinolents. J'étais acteur et je n'ai pas regardé le spectacle de peur de voir les mauvaises gouttes de sang synonyme chez moi d'un évanouissement presque assuré.
Après une petite danse d'indien pour constater que je n'avais rien de cassé, le temps de retrouver mes esprits, j'ai redémarré mon scooter et demandé la route de Bira. Bien qu'ils ne parlaient pas un mot d'anglais, j'ai compris qu'il fallait que je fasse demi-tour et que je tourne à gauche à 3 kilomètres de mon point de chute, à Rima, pour rejoindre la route côtière. J'ai fait 1/2 heures de très sympathiques routes de montagnes à 5 km/h pour rejoindre la ville de Baenteng.
Il m'aurait fallu encore 2 heures de route pour rejoindre mon objectif de Bira. J'ai donc décidé de faire une halte dans cette ville non répertoriée dans les guides touristiques.
Je suis allé à l'hosto pour nettoyer mes plaies, je n'ai trouvé que des gens charmants. Après le nettoyage des bobos – la grande attraction locale du moment - l'infirmier s'est fait un plaisir de me conduire en ville pour trouver une chambre grand luxe au Malingui hôtel à 15 euros, après que j'ai refusé la suite quasi présidentielle (avec télévision et tapis géant) à 30 euros du deuxième hôtel de la ville.
Je suis allé casser la croute en bord de mer. Après avoir pris un apéro avec un policier et sa famille, rencontré le chef militaire local, bu une bonne bière Bintang avec les jeunes du coin, à 22 heures j'étais accueilli pour un barbecue géant avec le seul gars qui parlait anglais.
Le lendemain matin, on m'emmenait réparer le scooter pour 50 euros et à midi, je suivais les conseils très avisés de mes hôtes et je partais en voiture avec un chauffeur indonésien et son copain traducteur anglais-indonesien vers Bira; location de la voiture 17,5 euro/j + chauffeur 5 euro/j + traducteur gratis, la moitié ou le tiers des prix pratiqués pour les touristes à Macassar ou Rantepao ! Je n'ai à aucun moment regretté de louer cette voiture : la route était vraiment pourrie, il pleuvait et nous avons mis deux bonnes heures pour rejoindre Bira et nous avons failli écraser un scooter ou plutôt un scooter est venu presque s'écraser contre notre char .
L'occasion pour moi de vous montrer un film sur la circulation en Chine. La conduite est exotique mais les accidents graves semblent plutôt rares. S'il y a du boulot pour les carrossiers plasticiens (les voitures modernes sont de plus en plus "plastique"), le Samu local semble ne pas se déplacer souvent….
Il faut dire qu'il n'existe pas plus de Samu que d'assurance dans ces pays et tout le monde s'arrange pour réparer les bouts de tôles sans devoir cotiser pour les accidents des autres. Cela doit responsabiliser les individus….
Je termine cet article par une bonne et une mauvaise nouvelle :
Les assurances vont augmenter leurs tarifs de 3 à 4 % pour couvrir les risques des catastrophes naturelles,
J'ai survécu au tsunami et à l'éruption du volcan qui sont survenus pendant mon séjour en Indonésie
Merci Jean-Luc pour la vidéo chinoise !