Voir des rizières, des volcans, des lacs, des plages et les dauphins de Lovina est devenu une routine quotidienne que j'essaye de rompre en alternant les couleurs ; un jour vert, un jour bleu, un jour sable blanc, un jour volcan noir. En m'arrêtant a Ubud, je me suis mélange les pinceaux. L'impression d'être au Centre Georges Pompidou. Mais comme les indonésiens aiment vivre tout en longueur, il n'y a pas de centre et donc ni tuyau, ni escalator pour accéder à cette région fertile en toiles, eparpillees le long des routes qui contournent les vallées et les petits plateaux de rizières.
Et si je m'étais arrête dans toutes les galeries de la région, ma petite virée durerait deux années en comptant les arrêts chez les artisans du bois, de verre ou de pierre.
Un seul arrêt chez Antonio Blanco suffit à combler son homme. Un pur délice que je classe quatre étoiles dans le Routard qui attribue au maximum trois étoiles. Le père Antonio n'est plus la depuis 1999. Mais sa demeure est demeurée intacte et son fils a repris le flambeau de ce Maître, faussement comparable a Dali; s'ils sont nés en Espagne a la même époque et portaient une moustache, je préfère les délires picturaux de Blanco a ceux de Dali.
Antonio est ne après douze mois de grossesse ! Ce petit record la profondément marque et il est devenu, des son plus jeune age, amoureux de la femme et de la vie qu'il « croquait comme une mangue de la main droite et promenait sa main gauche sur le corps de son modèle ».
Le cadre de sa propriété est sympathique, les cadres de ses toiles époustouflants et les petites devinettes de ses oeuvres érotiques à mourir de plaisir (il faut absolument demander à la guide qui parle très bien français les astuces du maître...).
Les photos sont interdites dans la maison mais avec les airs de musique classique qui faisaient danser ces chefs d'oeuvre, j'ai vole une image ou deux pour vous donner un aperçu très flou et sans lumière de ce petit palais.
Je vous conseille donc de vous arrêter ici de bon matin (avant le débarquement des tours operators), les perroquets de l'accueil se feront un plaisir de vous introduire dans ce temple de l'art balinais.
Apres cette visite, le Neka Museum, m’a paru presque terne…
…et je m’en suis allé sur mon scooter voir les couches de sciures des artisans locaux et autres galeries.