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7 août 2008 4 07 /08 /août /2008 12:13



Dimanche 3 août au soir est certainement l'etape la plus insolite de mon périple. J'ai déniche une drôle de bicoque a Becok a la nuit tombante.


A vrai dire et pour être sincère, la bicoque n'est pas à Becok, mais a 3 kilomètres, très précisément à Bama. Mais comme j'ai choisi  en premier titre « Une drôle de bicoque a Bekok », je n'allais pas changer le titre qui aurait moins parlant « Va bamos a Bama ».

 

Je n'ai pas suivi tel un mouton de Panurge le circuit traditionnel touristique qui impose les sauts de moutons Yogyakarta ( djoidjia ...pour ceux qui ont lu l'article sur cette ville) – Bromo – Ijen – Bali en un temps record de deux nuits. Apres Bondowoso, je me suis arrête a Situbondo pour vous donner de mes nouvelles et j'ai découvert les deux lignes des guides, le Routard et lonely, qui évoquent les animaux du parc naturel de Baluran, riche en animaux mais sans aucun mouton...Le menu du Routard annonce sangliers, buffles, cerfs, tigres, singes, paons, coqs sauvages et piverts, entre autres. Même pas un poulet français susceptible de vous offrir une amende. En sorte, un petit paradis de 250 kilomètres carre. Entre parenthèse, j'ai vu beaucoup d'espèces végétales en Indonésie mais aucun amandier ; c'est vraiment un pays en or.

J'ai rencontre le premier problème indonésien. Pour lutter contre les feux, nombreux dans le pays, et préserver la steppe de ses ravages, les indonésiens ont plantes des acacias. Les animaux du parc ont mange les fleurs des acacias et dissémines les graines dans la steppe qui se trouve aujourd'hui menacée de se transformer en foret d acacias. C'est aujourd'hui le très gros problème que les huit gardes forestiers tentent en vain de résoudre; lutte chimique, abattage des arbres sont soit inefficaces soit titanesques. Je lance donc ici un appel a la Brigitte Bardot pour détruire les bébés acacias dans les conditions humaines les plus acceptables. Il faut sauver ce parc de toute beauté.

J'y suis entre au meilleur moment, vers 16 heures, lorsque les couleurs ne sont plus écrasées par la chaleur. Le temps de parcourir avec Danny, le scootériste en chef du coin (il guette tous les touristes qui passent ici pour les conduire soit dans le parc soit dans des tours plus lointains), les 13 kilomètres qui séparent, par une route presque pas détruite, l'entrée des gardes forestiers et la route nationale du premier refuge de Bekol. Une heure de transport à observer les oiseaux ou les animaux qu'on dérange en traversant les paysages de foret ou de steppe de cette vaste plaine entourée a l'horizon par quelques volcans.

 

J'ai termine tout seul comme un grand, et dans le souffle d'un vent chaud presque a décorner un taureau, la traversée d'un petit désert tache de quelques arbustes. J'ai parcouru les 3 derniers kilomètres en une heure en incluant les pauses photo et film du coucher du soleil sur les volcans de cet horizon de film a la Wim Wenders. Le film aurait pu être réalise par Frederic Rossif, mais je n'ai pas croise de léopard ou de lion sur mon chemin.

 

 Je suis arrive a la nuit tombe a Bama ou mon gardien indonésien, un pur contemplatif qui ne parle qu'indonesien, m’a donne les clés de ma drôle de bicoque avec vue sur l'océan indien. Dans l'obscurité, je n'ai pas vu la mer et il me tardait d'être déjà le lendemain matin pour voir si des crocodiles ou des requins m'attendaient dans les environs....C'est mon lieu de séjour nocturne le plus cher de mon séjour ; 75000 Rp la nuit sans le petit déjeuner (7 euros environ). En effet, il n'y a pas de restaurant ni de supermarché a moins de 16 kilomètres de mon point de chute. Heureusement, j'avais pris deux paquets de biscuits, une bouteille d'eau et deux petits pains pour mon repas du soir et du lendemain.

 

Vers 18 heures, je me suis donc retrouve seul dans ma vaste demeure comprenant deux chambres, un vaste salon ou j'aurais pu jouer au ping-pong, un mandi avec eau chaude chauffée au soleil, une ampoule, une prise de courant hors service, et non pas un raton-laveur mais un lézard.

 

Et la, plus rien a faire d'autre que d'écouter le chant des crillons, le bruissement des branches qui s'affaissent sous le poids des singes, les cris de quelques animaux venus prendre un pot a leur bistro du coin du bout de la plage, le souffle du vent chaud... Et entendre le ressac de la mer qui se brise sans doute sur la barrière de corail que je ne vois pas ou contempler un ciel étoile comme je n'en jamais vu : une luminescence incroyable de toutes les étoiles qui scintillent a la frontière de l'océan et des arbres de la foret...

Le jour est tombe, la marée est basse mais j'en prends plein les yeux et les oreilles!

 

Apres quelques heures de douce activité, je vais me coucher avec mes petits lézards en prenant garde qu'un cobra ou un python ne m'ait pas fait une surprise. Et réveil a 4h45 pour observer le lever du Roi Soleil sur cet univers sauvage.

 

 

 A cinq heures du matin, mon gardien dort ou fait sa prière dans la mosquée du hameau mais il ne ma pas déranger de la nuit. En ouvrant la porte, je découvre la mer qui est ici bleue, comme partout dans le monde.  Et je passe mes quatre premières heures à assister au lever du jour, du soleil puis du vent sur la mer puis dans la steppe à la sortie du hameau, mais c'est moins sympathique.

Un petit bain dans le lagon peu profond précède mon maigre petit déjeuner et je pars profiter de mon lit avec vue sur mer pour récupérer de mes efforts!

 

 Un peu avant midi, je range mes affaires dans la salle de bain quand j'entends un singe venir prendre dans le salon mes biscottes de mon repas. Sacre nom d'un singe ! Il a bouffe mon repas!

Je compose le 081358492078 pour que Danny vienne me raccompagner à la sortie du parc. Mais les singes ont du manger les émetteurs téléphoniques et il n'y a plus de réseau...Avec mon mal de dos, je me vois mal parti pour faire au minimum 3 kilomètres a pieds avant d'atteindre le refuge principal. O miracle, en me dirigeant vers la place de Bama, je vois débouler une fourgonnette, quatre petits suisses, un guide forestier et Danny. Une belle brochette qui, a défaut de manger, me permet de passer un sympathique après-midi a la rencontre de quelques singes, cerfs, oiseaux de tous plumages, coqs sauvages et paons.

 

Déçu de ne pas avoir rencontre de cobra, de lion ou de sanglier, nous quittons le parc en fin d'après-midi.

 

 

J'ai termine mon article et ne vais pas le réécrire car j'ai décelé, en relisant le Routard, une erreur fatale que vous avez certainement trouvée en savourant je l'espère, cette tranche de vie indonésienne. Le petit hameau ne s'appelle pas Becok mais Becol....

 

Be cool...je vous rassure, je ne m'appelle pas Hemingway et je ne vais pas me suicider!


 

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